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Tu traînes  ton foutu mal de vivre mais sache que c'est toujours vivre.

Réponse à "Mon bistrot préféré"

Ma fille est à la cuisine qui prépare le café
La radio a un doux parfum de nostalgie
Renaud chante doucement son bistrot préféré
Je reste silencieux, je me fais cinéaste de ces vers
À chaque phrase, s'anime la bande, ses amis artistes
Au zinc, ils rient, parlent fort, entrechoquent les verres
Renaud tour à tour, les étreint, seul au milieu de la piste
Râlant qu'ils ne l'aient pas emmené avec eux
Les uns et les autres rient, Ferré lui tape dans le dos
Bordel Renaud, sois donc encore cet homme malicieux
Pouvoir encore faire vivre ta poésie, la magie de tes mots.

Coluche, Desproge, Brassens, Brel, Vian et la belle Barbara 
Entonnent avec Léo, "Les poètes", Ferré prend son pote par la taille
Tu n'es pas encore à l'eau, gamin? C'est encore plus le bordel, ici-bas
Il ne faut pas que tu viennes trop vite, faut continuer à mener bataille
Prends ta plume, déstabilise les plus fanatiques, éduque les ignares
La Terre se fout bien d'eux, elle leur prépare un sacré grand bordel
Avec leurs grands airs, ils se prétendent maîtres de ce monde blafard
C'est toi et nous, les artistes, qui faisons, qui rendons la vie plus belle
Et cette nouvelle arme?

Facebook, c'est plus fort qu'un stylo-bille
Tu es en contact avec le monde entier, tu n'es plus seul à  gueuler
Tu as une bande qui veille, prête à bondir; elle est là, mon anarchie
Tu traînes ton foutu mal de vivre, petit, mais sache que c'est toujours vivre

Léo se retourne et demande à Georges, où se planque l'ami Brel
Il est dehors avec la belle Marilyn, Montand et Reggiani, ils fument
Encore une de ces lois qui te fait marcher au pas, qui te les gèle
Si je le pouvais encore, j'exposerais mon cul, ils verraient toute mon amertume

Pierre P Nélis

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